Encore un procès contre des militants

27 janvier 2012

Deux militants actifs pendant le mouvement contre la réforme des retraites sont convoqués au tribunal lundi 30 janvier, à Caen, pour « entrave à la circulation ». C’est une nouvelle tentative de criminaliser les mouvements sociaux. Le NPA exige la relaxe et l’abandon de toutes les poursuites.

C’était le 26 octobre 2010, après le blocage de la zone industrielle de Carpiquet, près de Caen. Le blocage ayant été levé, plusieurs militants partent en voiture, empruntent le périphérique mais sont stoppés par la police. Deux conducteurs de véhicules sont interpellés. Plusieurs mois après, ils sont convoqués par la justice qui leur reproche d’avoir entravé la circulation.

Cette action contre deux militants vise tout le mouvement syndical et les mouvements sociaux qui résistent à juste titre contre la casse sociale.

C’est une nouvelle tentative d’intimidation qui s’inscrit dans une politique de plus en plus répressive, qui s’attaque une nouvelle fois au droit de grève, comme on le voit aujourd’hui dans le transport aérien.

Le NPA exige la relaxe et soutient l’appel au rassemblement lancé par l’intersyndicale et le comité anti-répression de Caen.

Défendons le droit de manifester !

Rassemblement à partir de 14h30 devant le tribunal place Fontette, à Caen.


TVA antisociale : hold up sur les salaires

23 janvier 2012

Expression politique de Patrick ARZ, Conseiller Municipale NPA, Journal d’Informations Municipales « Hérouville en Clair » N° 51 – janvier-février 2012

Une nouvelle fois, lors de ses vœux, N. Sarkozy ‘’annonce’’ une hausse de la TVA pour financer la protection sociale et ‘’soulager’’ le coût du travail. Il exauce ainsi les vœux du MEDEF. Il y a quelques semaines celui-ci demandait cette mesure à hauteur de 30 à 80 milliards d’euros.

Le patronat en veut toujours plus, voir celui de Shering-Plough qui réclame 25% de réduction des coûts du travail avec le menace de plusieurs centaines de licenciements à la clé. Pourtant l’industrie pharmaceutique est florissante mais les actionnaires réclament toujours plus de profits.

Quelque soit l’emballage utilisé «TVA anti délocalisation» «TVA sociale», l’arnaque consiste à faire payer par un impôt sur la consommation des salariés, des chômeurs, des retraités, ce que le patronat verse actuellement sous forme de cotisations sociales.

80 milliards de TVA en plus, c’est près de 80 milliards de pouvoir d’achat en moins pour les salariés.

80 milliards d’exonération de cotisations patronales c’est 80 milliards de profits en plus pour les actionnaires : tel est le but fondamental de la TVA antisociale

La TVA c’est, de plus, l’impôt le plus injuste puisque qu’en proportion, moins on est riche, plus on le paye!

Ce pouvoir, toujours prêt à dénoncer l’impôt pour les plus riches, n’hésite pas une seconde à l’augmenter quand il s’agit de faire payer les salariés et les classes populaires.

Depuis 30 ans, les gouvernements « de droite » ou « de gauche » ont prétendu favoriser l’emploi en « baissant le coût du travail », avec le résultat que l’on connaît.

Accepter la baisse des salaires directs (le salaire net) ou indirects (les cotisations sociales) est un marché de dupes ou les salariés sont toujours perdants.

Quant à l’effet anti délocalisation, si les baisses de cotisations sociales avaient permis de sauver ou de créer des emplois, cela ce saurait depuis 30 ans que les gouvernements de droite comme de gauche appliquent cette mesure, sans aucune efficacité.

Avec la TVA antisociale, N.Sarkozy, continue son combat pour «autre répartition des richesses»…. en faveur de ses amis du « Fouquet’s ».

C’est bien l’inverse qu’il s’agit de leur imposer en refusant toute augmentation de la TVA pour financer la protection sociale et en exigeant le financement de la sécurité sociale exclusivement par des cotisations (patronales).

Le NPA appelle « Toutes les forces de la gauche sociale et politique à se rencontrer au plus tôt pour définir ensemble les modalités immédiates d’une riposte afin d’empêcher ce mauvais coup supplémentaire du quinquennat Sarkozy. »

Patrick ARZ

Contact : 06.28.68.69.33


Pour les droits des chômeurs

23 janvier 2012

Le chômage monte en flèche et la précarité s’accentue. A Pôle emploi, les agents sont débordés. Avec les chômeurs, ils font eux aussi les frais de la dégradation du marché du travail. Un rassemblement de protestation est organisé à Caen mercredi 25 janvier.

Fin 2011, le taux de chômage s’approche des 10 %. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B et C (c’est-à-dire des personnes cherchant un emploi ayant eu une activité réduite dans le mois écoulé ou pas) s’élevait à 4 310 000 en France métropolitaine fin novembre 2011. Le taux de chômage était redescendu à 7,5 % début 2008, mais il a grimpé ensuite avec la crise. Avec les politiques d’austérité dans tous les pays, l’activité est freinée, les licenciements se multiplient et les patrons dont les boîtes se portent bien diffèrent les embauches. Au troisième trimestre 2011, la croissance de l’emploi salarié est nulle, après plusieurs trimestres de hausse. De son côté, l’Etat supprime des emplois publics. Rien d’étonnant à la montée actuelle du chômage !

Le Calvados n’échappe pas à l’augmentation du chômage. Fin novembre, le nombre d’inscrits à Pôle emploi (catégories A, B et C) dépassait 47 000, en progression de 4,9 % en un an (+ 5,4 % en France métropolitaine). L’augmentation est presque deux fois plus forte pour les femmes que pour les hommes (+ 6,4 % contre + 3,4 %). L’augmentation est calamiteuse pour les personnes âgées de 50 ans et plus : + 15 %. La réforme des retraites qui recule l’âge de départ et augmente le nombre d’annuités requis pour une retraite complète va provoquer un accroissement de la pauvreté des personnes les plus âgées.

Les offres d’emploi recueillies par Pôle emploi dans le Calvados sont en nombre ridiculement faible : moins de 3 000 en novembre, par exemple, alors que le nombre de demandeurs dépassait à cette date 47 000. Et encore, parmi ces 3 000 offres, moins de la moitié correspond à des emplois durables, les autres étant des emplois temporaires ou occasionnels.

Dans cette situation, la culpabilisation et la stigmatisation des chômeurs sont un véritable scandale. Le chômage est une situation subie dont il est difficile de sortir, et pas un choix ! Pôle emploi devrait être au service des chômeurs, les aider, les accompagner, les informer sur leurs droits. Au lieu de cela, toute la politique de Pôle Emploi, à partir de la loi « Droits et devoirs des demandeurs d’emploi », vise à les isoler, les déstabiliser, pour en radier le plus possible. L’engagement à ne pas refuser plus de deux offres d’emploi qualifiées « d’offre raisonnable » tend à forcer à accepter n’importe quoi.

Travailler moins, pour travailler tous et toutes

Avec son « sommet social » de janvier, Sarkozy voulait prendre prétexte de l’explosion du chômage pour avance des « propositions » qui sont dictées par le MEDEF. En premier lieu, la « TVA sociale » qui n’a rien de social, soi-disant pour lutter contre les délocalisations, avec l’objectif réel de baisser le coût du travail pour augmenter les profits. La droite fustige les 35 heures et déclare vouloir rallonger le temps de travail après avoir reporté l’âge de départ à la retraite. L’hypocrisie est au maximum quand elle justifie ces retours en arrière par la lutte contre le chômage, alors que toutes les mesures du gouvernement tendent au moins à le laisser croître, voire à l’accélérer, C’est le cas de la décision de non-remplacement des fonctionnaires, qui laisse à la rue des milliers de jeunes chaque année. C’est le cas aussi quand les pouvoirs publics laissent faire les patrons qui licencient. ST Ericsson, Plysorol, Panavi, Honeywell, Schering Plough, Schneider, McBride… la liste des patrons licencieurs est longue dans le Calvados. Le NPA exige une loi interdisant les licenciements, la réquisition des entreprises qui licencient quand même.

Au-delà de la protection légitime des emplois existant, nous avons une exigence simple pour créer des centaines de milliers de nouveaux emplois : le partage du travail par une réduction du temps de travail et les embauches correspondantes, dans le public comme dans le privé. L’horizon immédiat, ce sont les 32 heures hebdomadaires. Nous refusons le contre-exemple du temps partiel, appliqué principalement aux femmes et accompagné d’une baisse des salaires. Un véritable partage du temps de travail, donnant du travail à toutes et tous, sans perte de salaire pour celles et ceux qui en ont un, ne peut s’appuyer que sur un partage des richesses.

Un emploi… et un revenu

« Un emploi, c’est un droit, un revenu, c’est un dû » : le slogan des manifestations rappelle une autre exigence des chômeurs. Emploi ou pas, chacun, chacune, doit pouvoir vivre décemment, maintenant.

La montée du chômage s’accompagne d’un accroissement de la pauvreté que les effets placebo du RSA, socle ou chapeau, ne parviennent pas à endiguer. Le nombre de travailleurs pauvres ne cesse d’augmenter. À court terme, relever les minima sociaux de façon significative est un impératif en lieu et place des cadeaux fiscaux aux plus riches. Tous les chômeurs devraient être indemnisés, et pas une partie seulement comme actuellement. Il faut au plus vite un revenu minimum de 1 600 euros net pour toutes et tous, qu’on ait un emploi ou qu’on n’en ait pas. Les besoins quotidiens vitaux, eux, sont toujours à temps plein, que l’on ait un « petit boulot », un temps partiel, un emploi occasionnel, ou pas d’emploi du tout.

C’est possible à condition de s’attaquer aux privilèges des riches et des actionnaires, de taxer les hauts revenus et les revenus de la propriété, d’arrêter de rembourser la dette dont nous ne sommes pas responsables. Le remboursement de cette dette représente des sommes considérables (50 milliards d’euros chaque année rien que pour les intérêts de la dette !) qui vont directement dans les poches des créanciers, des banques et des compagnies d’assurance pour la plupart. Permettre qu’elles aillent dans la poche des plus démunis est une urgence sociale absolue.

Rassemblement devant la Préfecture mercredi 25 janvier, à partir de 17h. Le rassemblement est à l’appel du syndicat Chômeurs-précaires de Solidaires, d’AC !, et de deux organisations du monde du spectacle : Adada et le Synavi. Le NPA appelle également à ce rassemblement.


Hébergement des étrangers en situation de précarité : l’action continue

21 janvier 2012

Une centaine de manifestants se sont rassemblés devant la Direction départementale de la cohésion sociale, vendredi matin, pour protester contre l’expulsion de plusieurs familles des Centres d’accueil de demandeurs d’asile. Des hébergements d’urgence ont été obtenus. La pression doit se maintenir sur les pouvoirs publics.

Rappelons que, en pleine période hivernale, la DDCS refuse de loger dans le dispositif d’urgence les étrangers sortis de Centres d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA). Les conditions de vie des étrangers deviennent de plus en plus précaires. Stigmatisés, même en situation régulière, ils sont l’objet de multiples tracasseries administratives pour obtenir un titres de séjour. La politique raciste et xénophobe de l’Etat a des conséquences dramatiques sur les individus. Les étrangers en situation précaire connaissent les difficultés de toute personne en situation de précarité, personnes isolées, personnes âgées, chômeurs, « petits boulots » ; des difficultés très largement aggravées par le fait qu’ils sont étrangers.

Ainsi, plusieurs familles se retrouvent à la rue lorsqu’elles sortent des CADA. Le « Collectif 14 pour le Respect des Droits des étrangers » avait notamment trois dossiers entre les mains :
-une femme avec deux enfants de deux et dix ans ;
-une famille avec trois enfants de moins de 11 ans ;
-une jeune mère de famille enceinte devant accoucher dans 15 jours avec un enfant de deux ans et demi.

Face à ces situations inacceptables, le Collectif, qui regroupe des associations de défense des étrangers, des organisations syndicales et des partis politiques appelait à manifester devant la DDCS. Une centaine de personnes ont répondu à son appel. Des élèves et des parents d’élèves de l’école de Millepertuis, où est scolarisée l’une des enfants des familles concernées, sont venus exprimer leur soutien aux familles et ont dénoncé l’attitude honteuse des autorités.

Finalement, La DDCS a assuré que les deux premières familles seraient prises en charge par le dispositif du 115. En revanche, elle a estimé que le troisième cas n’était pas de son ressort, renvoyant la balle au Conseil Général.

On ne peut que se féliciter qu’une solution ait été trouvée pour les deux premières familles. Le Collectif ayant adressé une demande en urgence l’après-midi même au Conseil Général, une solution provisoire a été trouvée aussi pour la troisième famille.

La mobilisation a donc produit son effet.

Cette mobilisation doit se poursuivre pour exiger des autorités des solutions pour qu’aucun étranger en situation précaire se soit mis à la rue, sous quelque prétexte que ce soit et que l’hébergement d’urgence soit durable si nécessaire.

Il faut donc exiger que les moyens indispensables soient débloqués à cet effet.

Avec ce gouvernement, la vigilance est impérative pour faire respecter les droits des personnes, même celui d’avoir un toit pour la nuit, même pour des enfants.

Nul doute que le Collectif appellera à la mobilisation à chaque fois qu’il sera utile de le faire. L’urgence, ces prochains jours, est d’obtenir du Conseil Général le renouvellement de l’hébergement de la jeune mère de famille enceinte et de son enfant.


Ci-dessous, le communiqué du Collectif 14 pour le Respect des Droits des étrangers :

Suite à l’action  du « Collectif 14 pour le Respect des Droits des Étrangers », vendredi devant la Direction Départementale de la Cohésion Sociale, en ce qui concerne le cas de la jeune mère de famille enceinte ayant un enfant de moins de 2 ans, la DDCS avait dit  à la délégation que ce cas ne relevait pas de sa compétence mais de celle du Conseil Général. Le Collectif a donc déposé un courrier de demande d’hébergement dans l’après-midi au Conseil Général. Dans la soirée le 115 appelait pour dire que le Conseil Général avait accepté de financer 3 nuits d’hôtel. Le Collectif reste vigilant par rapport à cette situation et à la continuation de l’hébergement pour cette jeune mère de famille enceinte et son enfant. Au cas où le Conseil général n’accepterait pas de continuer son hébergement, le Collectif appellera de nouveau à manifester, et cette fois-ci devant le Conseil Général. Pour mémoire cette jeune mère de famille doit accoucher dans une quinzaine de jours…
Caen, le 21 janvier 2012.


Voir le compte rendu de l’action par Ouest France et la vidéo de la délégation sortant de la DDCS.



Contre l’implantation d’un terminal conteneurs quai de Calix. Le collectif des habitants exige un vrai débat public

17 janvier 2012

Pas content, le collectif SOS Calix qui refuse le terminal de conteneurs quai de Calix, et il y a de quoi. Le président du Conseil régional et le Directeur de Ports Normands Associés, l’organisme gestionnaire du port, s’expriment en effet dans les medias, mais évitent le débat avec les riverains. Dans un communiqué, le collectif exige à nouveau des réponses et ses questions. Le NPA lui apporte son soutien. 

Communiqué de presse du collectif SOS Calix.

Conférence de presse de Laurent Beauvais (président du conseil régional) et Jean-Michel Sevin (président de PNA) : les « explications » par presse interposée ont fait leur temps ! Les riverains veulent des réponses : ils invitent Laurent beauvais et Jean-Michel Sévin à un débat public à Hérouville Saint-Clair.

En réaction aux arguments et aux actions du collectif SOS Calix, Laurent Beauvais, président du conseil régional de Basse-Normandie, à la tête de PNA et Jean-Michel Sévin, directeur général de PNA ont organisé, dans l’urgence, une conférence de presse ce vendredi 13 janvier. Une conférence de presse sensée répondre aux questions des riverains et… les rassurer.

Laurent Beauvais y a prétendu « prendre de la hauteur »… ses déclarations sont pourtant loin d’atteindre des sommets !

Le collectif a pu prendre connaissance des éléments de cette conférence de presse dans l’édition du 14 janvier du journal Ouest-France.

On y lit la confirmation de l’isolement de M. Beauvais, qui en appelle à la solidarité et qui demande aux collectivités de se manifester… dans son sens ! Le collectif SOS Calix voit dans cet isolement la réserve des élus qui, éclairés sur les manquements, les nuisances, la dangerosité du site et les doutes sur la viabilité économique du projet deviennent extrêmement prudents… Il faut dire que côté « électeurs », le projet fait davantage de mécontents que de convaincus ! Et qu’en cette période pré-électorale, il convient d’éviter les positionnements d’appareil trop hâtifs…Comment, en effet, demander à des élus de défendre un projet dans ces conditions ? Comment peut-on leur demander de voter l’attribution de 4 millions d’euros d’argent public avec un vocable aussi peu engageant : « Ce projet peut créer une dynamique… » ou encore « On fait un pari ». Un peu risqué, 4 millions d’euros, pour un « pari », non ?

Mais surtout, on y lit la confirmation de l’immense chaos que représente ce projet :

D’abord : des ambitions nettement revues à la baisse. Il y a quelques semaines, c’était l’euphorie : on essayait de nous vendre un projet majeur qui, à lui seul allait relancer l’économie de la région ! Pas encore implanté, déjà une extension était prévue, comme le transport de 50 000, puis de 80 000 conteneurs par an !
Aujourd’hui, le ton est plus modeste, le propos moins ambitieux…
Plus d’extension en vue : le besoin de la région n’est plus que de 38 000 conteneurs par an, avec un seuil de rentabilité de la plateforme entre 15 00 et 20 000 conteneurs !
Autrement dit : la viabilité du projet ne sera donc assurée qu’à la condition que le terminal conteneurs capte 50% de ce marché. À condition qu’un conteneur sur deux acheminé dans notre région le soit demain par bateau, via le quai de Calix ! Bigre, il faudra donc être sacrément compétitif… De fait, voilà bien qui relève d’un véritable « pari » !
Qui peut encore croire en la viabilité du projet avec une barre si haut placée ?

Quand à l’emploi : plus un mot ! Là encore, il y a quelques semaines, c’était le principal argument, pour ne pas dire le seul. Jusqu’à 30 emplois, pouvait-on lire sur la plaquette de PNA ! Mais déjà, le 7 décembre à Mondeville, M. Sévin faisait preuve d’un peu plus de réalisme : il ne parlait plus que de 8 emplois « pour commencer », sans garantie qu’il n’y aurait pas autant de licenciements au Havre. Aujourd’hui, l’argument de l’emploi n’est même plus mis en avant, les décideurs n’osent même plus l’avancer, tant il est marginal et hypothétique.

Ensuite, l’inimaginable. L’inconcevable. Il faut relire et relire encore la citation pour la croire : « selon une étude de marché qui n’est pas terminée ». Comme l’a dénoncé le collectif SOS Calix : à la région, au conseil communautaire, dans les conseils municipaux, on a demandé aux élus de se prononcer sur ce projet sans aucun élément économique… sans aucune lisibilité sur sa viabilité !

On leur a donc demandé de voter l’attribution de 4 millions d’euros d’argent public sans pouvoir avancer aucun élément quant à la rentabilité du projet. Et pour cause : l’étude de marché est toujours en cours ! N’est-ce pas mettre la charrue avant les bœufs ? Cette démarche ne sent-elle pas l’entourloupe ? Là encore, le collectif ne peut que dénoncer de telles pratiques. Pratiques qui ne font qu’alimenter l’hypothèse selon laquelle PNA agit dans la précipitation pour mettre en place ce projet avant la rédaction du Plan de prévention des risques technologiques (PPRT).

Enfin, la contradiction : Alors que depuis plusieurs semaines, certains élus tentaient de rassurer les riverains en leur faisant miroiter des aménagements horaires sur la plateforme, Jean-Michel Sévin confirme une activité continue, nuit et jour, avec « une journée, une journée et demie » de déchargement pour chaque bateau…

Non, décidément, ce projet n’est pas sérieux… il est bâti sur du sable.

Lors de cette conférence de presse, le duo a aussi qualifié d’« assez calmes » les nuisances sonores permanentes imposées aux riverains, et mesurées selon lui à 47 décibels.Le collectif rappelle qu’il dénonce les conditions de cette étude par simulation et condamne cette entreprise de minimisation des nuisances. Pour autant, il conseille à Messieurs Beauvais et Sévin d’essayer de vivre en permanence (dormir, travailler, manger…) au contact de leur lave vaisselle en marche (un lave vaisselle en fonction produit en moyenne 47 décibels)…Trouveront-ils l’ambiance « assez calme » ?

Enfin, cette conférence de presse aura fait l’impasse sur nombre de questions soulevées par le collectif :

– Rien sur le PPRT, la dangerosité du site, l’emploi, les dépôts pétroliers normands et leur déplacement…
– Rien sur les nuisances sonores sous-marines engendrées par les navires, sur le bilan carbone s’avérant positif pour l’agglomération (selon le GRAPE), sur la perturbation du trafic routier aux ponts de Pegasus et de Colombelles…
– Rien sur les riverains, sur l’expansion permanente de l’habitat rue des sources (162 logements en passe d’être livrés pour la « résidence du canal », début de la construction de 200 logements pour la résidence « les terrasses du canal »…
– Rien sur les conditions de soins des pensionnaires de la maison de convalescence Betharram et du centre de soins palliatifs Maurice Abiven, sur les conditions de travail des élèves de l’école Charles Peguy,
– Rien sur le financement de la zone d’évitage de Blainville en 2010, destinée à éviter les nuisances aux habitants d’Hérouville-Saint-Clair…
– Rien sur l’incompréhensible « viaduc-frontière » ou le contraste avec l’aménagement ambitieux et intelligent de la presqu’île de Caen.
– Rien sur le « grand projet de liaison ferroviaire » qui avait tant fait vibrer les partisans des modes de transports alternatifs… et que le collectif SOS Calix a jugé irréalisable (gouffre financier, infrastructures inadaptées…).

Autant de questions qui, pourtant, restent pertinentes et auxquelles les riverains du quai de Calix exigent des réponses. Le temps des explications par presse interposée est terminé : le collectif SOS Calix invite Laurent Beauvais et Jean-Michel Sévin à venir débattre avec les habitants lors d’une réunion publique salle du mille-club à Hérouville-Saint-Clair, la date restant à la convenance de ces derniers.

Le collectif SOS Calix leur adresse un invitation dans ce sens ce jour même.

Lundi 16 janvier 2012

Voir le blog du collectif SOS Calix : http://soscalix.eklablog.com


Soutien aux agents de sécurité des aéroports grévistes

21 décembre 2011

Communiqué du NPA de Caen. Depuis cinq jours, les agents de sécurité des aéroports sont en grève pour dénoncer leurs conditions de travail et demander une revalorisation de leurs salaires. Le NPA de Caen tient à leur exprimer toute sa solidarité.

Le NPA condamne fermement l’atteinte au droit de grève que constitue l’appel aux gendarmes et aux policiers pour remplacer les grévistes, ainsi que la campagne contre la grève menée par l’UMP.

Dans les aéroports, ce ne sont pas les grévistes le problème mais bien les conditions de travail des salarié.e.s !

Il est urgent de faire converger les luttes et d’imposer l’interdiction des licenciements, l’augmentation de tous les salaires de 300 euros ainsi que le SMIC à 1600 euros net !

Le 21 décembre 2011.

Le NPA de Caen


Il faut interdire les licenciements

28 novembre 2011

Communiqué du NPA de Caen. Les annonces de licenciements se succèdent dans le Calvados. Honeywell veut fermer son établissement de Condé-sur-Noireau. A Moyaux, près de Lisieux, McBride (détergents et produits d’entretien) licencie. A Reux, près de Pont-L’Evêque, c’est Acroba (produits métalliques pour l’industrie et le génie civil) qui supprime des postes. A Hérouville Saint-Clair, le géant américain du médicament, Merck, confirme la suppression de 107 postes sur 425 emplois dans l’établissement Schering Plough qu’il a repris il y a deux ans.

Toujours au nom de la « rationalisation », pour augmenter la « performance » et la productivité.

Car les groupes concernés n’ont pas de difficulté économique particulière, bien au contraire… Merck a annoncé un bénéfice de 1,9 milliard de dollars pour le troisième trimestre 2011 ! Ils anticipent la récession que les plans d’austérité décidés par les gouvernements partout en Europe vont précipiter. Ils profitent de la crise pour se restructurer sur le dos des salariés.

L’austérité de Sarkozy-Fillon ne nous sauve pas de la « faillite », elle nous mène au bord du gouffre.

Il faut stopper cette politique. Il faut instaurer un « bouclier social » contre la crise, en commençant par interdire les licenciements qui se profilent et en répartissant les richesses. Il faut refuser de rembourser la dette illégitime pour pouvoir financer ces mesures d’urgence.

C’est ce qu’a défendu Philippe Poutou venu à Condé-sur-Noireau apporter le soutien du NPA aux travailleurs en lutte contre la fermeture de l’usine.

Caen, le 28 novembre 2011


Communiqué du NPA de Caen. Combattre l’extrême droite partout et quelque soit son visage ! A propos de la venue de Dieudonné à Hérouville-Saint-Clair.

16 novembre 2011

Le 16 novembre prochain, aura lieu un spectacle de Dieudonné à Hérouville-Saint-Clair.

Cet « humoriste » n’est pas un humoriste comme les autres. Il est proche du groupe d’extrême-droite « Egalité et Réconciliation » dont le principal dirigeant est Alain Soral (ancien cadre du Front National).

Autour de Dieudonné, gravitent des négationnistes, des intégristes chiites, des complotistes, des catholiques traditionalistes, des « rouges-bruns »…

La liste conduite par Dieudonné aux élections européennes de 2009, dans la circonscription d’Ile-de-France, a participé à la diffusion des clichés et thèmes traditionnels d’un antisémitisme masqué par une profession de foi «antisioniste».

Il contribue ainsi à semer la confusion entre la lutte légitime contre l’oppression des Palestiniens par l’Etat d’Israël, et l’antisémitisme de l’extrême droite traditionnelle qui doit être combattu sans relâche.

Bien qu’il s’en défende, Dieudonné poursuit un travail de sape dont seule la « locomotive » de l’extrême droite, le Front national, tirera profit.

C’est pour cela que le NPA de Caen tient à dénoncer sa venue à Hérouville-Saint-Clair.

La lutte contre l’extrême droite, sur tous les terrains et quel que soit son visage, est une nécessité !

Le NPA de Caen

14 novembre 2011


Communiqué de presse. Le scandale de l’accueil inhumain des étrangers, au Service de l’immigration de la Préfecture du Calvados, doit cesser !

7 novembre 2011

Le NPA de Caen dénonce les conditions inhumaines de l’accueil des étrangers dans le Service de l’immigration de la préfecture. Depuis la mise en place d’une nouvelle organisation, les conditions d’accueil dans ce Service se sont considérablement dégradées.

Suppression des rendez-vous de l’après-midi. Accueil le matin limité à 45 personnes pour les titres de séjour et à 10 personnes pour les demandes d’asile. Et ce n’est pas l’ouverture d’un guichet supplémentaire le matin qui permet de recevoir tout le monde.

Résultat, pour pouvoir être reçus le jour même, certains sont là dès minuit voir plus tôt : vendredi dernier un étranger, venant d’Honfleur, déjà venu deux fois sans pouvoir être reçu, a du arriver à 19H00 et passer la nuit devant le service. Une mère de famille a attendu depuis 5H30 avec un enfant de deux ans dans une poussette !

De plus la grille est ouverte à 7H00 et les étrangers présents, déjà au moins une soixantaine, doivent s’entasser dans une file d’attente derrière des chaînes pour attendre l’ouverture du bureau à 8H45 (certain disent : « On nous traite comme du bétail ! ». Et là deux ou trois agents de police filtrent les entrées d’un service qui pourtant est un service public et donc normalement libre d’accès.

Ce scandale doit cesser ! Le service public doit avoir les moyens de répondre à ses missions, et les étrangers qui y font appel doivent être reçus correctement, leurs droits devant être respectés. Au contraire, les réorganisations successives se traduisent par une diminution des moyens, et une logique de rentabilité impropres aux missions du service public. C’est une véritable politique discriminatoire à l’encontre des étrangers que met en place le gouvernement au travers d’une baisse de la qualité de l’accueil.

Les étrangers ne sont pas les seuls à pâtir des restrictions de moyens de l’administration.

Partout où se mettent en place ces pratiques, des dysfonctionnements et carences s’expriment comme à pôle Emploi, à la CAF ou à la C.P.A.M. Par de telles décisions, le gouvernement continue sa politique de casse du service public et continuent à faire payer la crise aux jeunes, aux travailleurs, aux chômeurs, aux retraités, aux étrangers et non pas aux vrais responsables !

Pour le NPA Calvados, il est urgent que le Service de l’immigration de la Préfecture puisse mener a bien sa mission de service public et ceci avec de vrais moyens humains !

Pour cela, le NPA exige :

– L’embauche massive en CDI de nouveaux fonctionnaires !
– L’arrêt du désengagement financier de l’Etat des services publics !
– Le financement à 100% des services public par l’Etat !

Le NPA appelle à participer en nombre aux actions organisées devant le Service de l’immigration jusqu’à ce que cesse ce scandale !

Le 7 novembre 2011


Soutien à Yohan Leforestier. Non à l’outrage à la liberté d’expression et de création

28 septembre 2011

Yo du Milieu, slameur-comédien, pourrait être condamné à verser jusqu’à 1500 euros d’amende à L’État Français pour outrage au « drapeau sacré » de la Nation.

Son crime ? Avoir porté une burqa bleu-blanc-rouge lors d’une intervention théâtrale organisée en ouverture d’une manifestation contre les baisses des financements aux associations œuvrant en faveur des quartiers en difficulté.

Interpellé à l’issue de cette manifestation, il est convoqué au tribunal de police de Caen le 30 septembre prochain pour « avoir volontairement utilisé de manière dégradante le drapeau tricolore dans un lieu public, ouvert au public et de nature à troubler l’ordre public ».

Oui, aujourd’hui en France, un artiste peut être poursuivi pour avoir librement intégré les couleurs nationales, au sein d’une création !

Si Yohan Leforestier venait à être effectivement condamné, nous serions confrontés, une fois de plus, à une dangereuse dérive au détriment de nos libertés individuelles et collectives.

Ce gouvernement s’est fait une spécialité des lois liberticides.

Par un décret du 21 juillet 2010, la loi du 18 mars 2003 relative à l’outrage à l’hymne national et au drapeau tricolore, s’étend désormais aux œuvres de l’esprit ! Ainsi la création artistique se trouve soumise à une censure politique proprement insupportable !

Aujourd’hui, ce texte sarkozyste, qui voudrait interdire cette liberté, est contredit par le Conseil d’État. Ce dernier indique qu’il faut nécessairement que cet « outrage » soit commis « dans des conditions de nature à troubler l’ordre public et dans l’intention d’outrager le drapeau tricolore ».

En effet, selon le Conseil d’État : « le pouvoir réglementaire a entendu n’incriminer que les dégradations physiques ou symboliques du drapeau susceptibles d’entraîner des troubles graves la tranquillité et à la sécurité publiques et commises dans la seule intention de détruire, abîmer ou avilir le drapeau ; qu’ainsi ce texte n’a pas pour objet de réprimer les actes de cette nature qui reposeraient sur la volonté de communiquer, par cet acte, des idées politiques ou philosophiques ou feraient œuvre de création artistique.

Or, Yo du Milieu n’a pas, par son acte, troublé gravement l’ordre public, une des conditions cumulatives avec l’intention d’outrager le drapeau tricolore.

Les poursuites contre Yo n’ont donc plus d’objet et sa condamnation relèverait d’une décision arbitraire infondée.

Nous refusons la soumission à l’arbitraire du pouvoir et sa logique d’intimidation qui a aussi conduit à l’interpellation récente d’un militant associatif local pour un supposé « délit d’intention », la même qui s’étend, surveille, contrôle nos vies et tend à s’immiscer jusque dans notre vie privée.

Ne nous y trompons pas, ce qui est en jeu dans cette affaire, c’est notre droit le plus élémentaire à la liberté d’expression et de création au sein de l’espace public.

Nous dénonçons l’inacceptable outrage à la liberté d’expression dont cette interdiction est synonyme !

Nous appelons celles et ceux, attaché(e)s à la liberté d’expression et de création à rejoindre le comité de soutien à Yohan Leforestier et à participer aux actions à venir !

Coordination des professionnels du spectacle du cinéma et de l’audiovisuel de Basse-Normandie (CPSCA-BN).


Le CPSCA organise un concert de soutien à Yo du Milieu vendredi 30 septembre, place de la République à Caen.
A partir de midi : cantine, tables infos, presse, prises de parole…
Concerts et interventions avec : l’Oreille Arrachée, Fanfare Salade de bruits, Triste Tropique, Le Mazel Combo, Le Théâtre de marionnette de Gepete, Le Milieu, Fresh Caen Camp / Coefficient, scène ouverte aux outrageurs.euses…


Le NPA est membre de comité de soutien avec de très nombreuses organisations politiques, syndicales, associations.