Les marches pour l’emploi, contre le chômage, les licenciements et les précarités

 

Rendez-vous important le 5 décembre prochain : c’est ce jour-là que se retrouveront, dans la rue, tous ceux et toutes celles qui luttent contre le saccage du droit à un emploi correctement rémunéré. La campagne se développe aussi dans le Calvados.

Plusieurs réunions unitaires ont déjà eu lieu, à Caen et à Lisieux. D’autres sont prévues, par exemple à Vire. Les associations, syndicats et organisations politiques qui veulent s’impliquer dans la campagne se concertent pour créer une dynamique de mobilisation.

La colère est là. D’une part, le chômage explose et Pôle emploi, produit d’une restructuration catastrophique du Service public de l’emploi, n’assure pas le service que les chômeurs sont en droit d’attendre. L’accueil personnalisé a disparu, c’est la dictature du « 39 49 », le n° de téléphone pour prendre contact, mais les rendez-vous sont toujours aussi difficiles à obtenir. Les entretiens sont minutés. Les dossiers en retard s’accumulent mais les radiations augmentent, dans un contexte de pénurie croissante des offres d’emploi…

D’autre part, la précarité s’étend : des patrons profitent même de la crise pour réembaucher des intérimaires ou des CDD, après s’être débarrassés de travailleurs en CDI. Le plan « emploi des jeunes » de Sarkozy est un catalogue de mesures pour généraliser la précarité dès l’entrée dans le monde du travail. Enfin, les plans de licenciements se multiplient. De plus, le patronat fait feu de tout bois pour réduire les emplois, au travers des soi-disant « départs volontaires » ou des ruptures conventionnelles de contrats.

Face à cette situation alarmante, résister ensemble est une nécessité. C’est pour cela que des Etats généraux de la précarité et du chômage se sont réunis, en mai dernier, et ont proposé l’organisation de marches pour l’emploi, contre le chômage, les licenciements et les précarités partout en France. Le 10 octobre dernier, une réunion nationale réunissant des délégués des organisations et collectifs de campagne a confirmé la volonté de se battre ensemble contre l’inacceptable.

Certes, la campagne est difficile à construire. Certaines grandes forces syndicales restent en retrait, et plusieurs organisations politiques manquent encore à l’appel. Le NPA, quant à lui, agit sans relâche pour que l’unité, partout, favorise la dynamique de lutte.

A Caen, le 8 octobre dernier, une action à Pôle emploi (lire l’article)a permis de faire avancer certains dossiers particuliers de chômeurs. Comme quoi l’action paie ! D’autres actions sont prévues. Un tract est en cours de rédaction, pour une diffusion massive dans les quartiers populaires, aux portes des entreprises, pour appeler chômeurs, précaires, salariés, à s’unir dans la résistance au rouleau compresseur du Médef. Une journée de luttes est prévue le mercredi 25 novembre, avec marches dans les quartiers populaires et étapes devant les entreprises en lutte. Une journée devant se conclure par une soirée festive et militante. Le collectif de campagne appelle toutes les personnes ayant la volonté de se battre à le rejoindre.

A Lisieux, une action est prévue également devant Pôle emploi et la Chambre de commerce et d’industrie. Une occasion pour rappeler la responsabilité du patronat dans l’explosion du chômage, dans un bassin d’emploi où les suppressions d’emplois frappent en cascade les travailleurs.

Partout il est nécessaire de s’adresser directement aux salariés en lutte, notamment dans les entreprises où existe la menace de licenciements, aux chômeurs, aux précaires, notamment aux jeunes qui subissent de plein fouet la montée de la précarité. Partout il est nécessaire de proposer de créer tous ensemble des collectifs de lutte.

Dans cette campagne, le NPA rappelle ses propres propositions :

-l’interdiction de tous les licenciements,

-le droit à un revenu d’au minimum 1500 euros net par mois, qu’on ait un emploi ou qu’on en soit privé.

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